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Intercambio lingüístico


Bolivia, La PAZ



Lycée franco-bolivien Alcide-d'Orbigny


Sajama


Lac Titicaca



Vidéo réalisée par Alexandre

Nettour, échange 2016

Carte d'identité Bolivie

 

- Capitale : Sucre est la capitale constitutionnelle. La Paz est la capitale administrative et le siège du gouvernement.
- Superficie : 1 098 580 km² (soit 2 fois la France).
- Population : environ 10 461 000 habitants.
- Densité : 9,4 hab./km².
- Langues officielles : espagnol (castillan) et, depuis 2008, toutes les langues des nations et des peuples indigènes (pas moins de 37, dont le quechua, l’aymara et le guaraní).
- Monnaie : boliviano.
- Régime : République parlementaire. Divisé en 9 départements, le pays est aussi appelé État plurinational de Bolivie.
Chef de l’État : Evo Morales, réélu pour un 3e mandat en octobre 2014 avec près de 61 % de suffrages..
- Point le plus élevé : le Nevado Sajama, à 6 542 m d'altitude.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : la ville de Potosí (classée en 1987), les missions jésuites de Chiquitos (1990), la ville historique de Sucre (1991), le fort de Samaipata (1998), le parc national Noel Kempff Mercado (2000), Tiwanaku (2000).


 

 

Climat et météo Bolivie

 

Climat et météo Bolivie

Le climat varie très largement en fonction des espaces géographiques et de leur altitude.

 

L'Altiplano

 

L’Altiplano, au-dessus de 3 000 m, est marqué par une saison sèche qui s’étend grosso modo d’avril-mai à octobre-novembre. C’est le meilleur moment pour visiter la région.

En juillet et en août, au cœur de l’hiver austral, il peut faire très froid la nuit, surtout si le vent se lève. Les grands sommets andins, la laguna Verde voient alors le mercure descendre à - 20 °C, - 30 °C. À La Paz, il peut geler, Sucre se perd dans le brouillard et la neige bloque parfois le Salar et le Sud-Lípez. Il est essentiel, à cette période, de prévoir des sous-vêtements thermiques et de bons coupe-vent. Dans la journée, heureusement, le thermomètre a vite fait de remonter (15 à 20 °C). À cette période, les pluies sont rarissimes : la plupart du temps, le ciel reste invariablement bleu, la visibilité est excellente et la luminosité superbe.

Durant l’été, de novembre à mars, les pluies, sans être abondantes, sont fréquentes. Les maximales ne grimpent guère et les minimales tournent autour de 6 °C.

 

Les vallées tempérées du centre

 

Les vallées tempérées du centre du pays bénéficient, elles, d’un climat globalement plus doux. À Cochabamba, il fait ainsi en moyenne 7 à 10 °C de plus qu’à La Paz. Reste qu’il vous faudra y sortir les lainages le soir en juillet et en août. À l’époque des pluies, une chaleur forte et étouffante envahit la région.

 

L'Amazonie et les plaines de l'Est (El Oriente)

 

L’Amazonie et les plaines de l’Est (El Oriente, 67 % du pays) connaissent des hivers souvent torrides (il peut faire 35-37 °C en août à Trinidad !), entrecoupés de coups de froid dus aux surazos (vents glacés patagoniens), qui obligent carrément à sortir le pull d’alpaga sous les cocotiers !
Au mois d’août, la région peut être recouverte d’une fumée dense (chaqueo), résultat des cultures sur brûlis. Selon les experts, cette pratique, associée à l’effet de serre, modifie le cycle des pluies en Bolivie. En été, il pleut beaucoup. Vraiment beaucoup. En Amazonie, les routes et les pistes sont régulièrement coupées et impraticables ; il n’est pas rare, alors, que les vols soient annulés.

Vous l’aurez constaté, il n’est pas facile de prévoir le meilleur habillement. Préparez-vous à tous les types de situation : du maillot de bain... à la doudoune. Pour la haute altitude et les sorties sur le Salar, on peut louer (ou acheter) du matériel sur place, pas toujours d’excellente qualité. Les vêtements de laine sont bon marché, mais côté chaussures, sachez que vous trouverez difficilement des pointures supérieures au 42 !


Spécialités

 

- Les pommes de terre omniprésentes, elles forment la base de l'alimentation des peuples andins. À ne pas rater, el ají de papalisa (plat à base de pommes de terre, de viande et d'oignons) que l’on prépare à Cochabamba, ou le chuño, appelé aussi moraya ou tunta, spécialité des Andes centrales, produit issu de la désydratation de pommes de terre. Cet ingrédient ancestral est en passe de devenir un féculent vedette de la nouvelle cuisine andine.

- Les céréales des Andes : on rencontre en particulier le quinoa, délicieux en soupe (aux légumes) ou avec du lait, même si on le trouve aussi sous forme de pain et de pâtes. Il occupait la place centrale dans l'alimentation inca. On trouve aussi la proche cañahua, moins répandue, le millmi (amarante) et le tarwi (graines de lupin des Andes).

- Côté viandes, le bœuf et le poulet prédominent. Méfiez-vous de la viande de porc. Sinon, tous les restos servent les incontournables milanese de pollo ou de lama - de la viande panée - et le steak grillé sud-américain, le churrasco.
- Sajta de pollo : poulet frit puis mijoté avec oignons, ail et cumin ; servi avec des pommes de terre.
- Ají de lengua : langue de bœuf + piments.
- Anticuchos : brochettes de cœur de bœuf + piments.
- Fricassé : porc + maïs.
- Chicharrones : morceaux de porc grillés. On en trouve partout sur les marchés.
- Parillada : morceaux de viande et abats (tripes, steaks, cœur, rognons, etc.) grillés au feu de bois. On apporte la parillada sur de petits barbecues portatifs et ça finit de cuire à table.
- Pacumuto : brochettes de viande.
- Pique macho : mélange de viande, saucisses en dés, frites froides, oignons et autres légumes, avec un œuf sur le dessus. Le top est le pique macho de surubí (poisson) à Cochabamba.

- Empanada (ou salteña) : spécialité venue du nord de l’Argentine. C’est une sorte de chausson au poulet, à la viande et aux oignons ou au fromage, excellent quand il est chaud. Accompagne souvent le petit déj ou sert d’en-cas dans la matinée.

- Toutes les soupes (sopas), appréciables en altitude, sont excellentes et peu chères. Goûtez le chairo à La Paz. À Potosí, testez la k’arapulca, une soupe très consistante dans laquelle on plonge une pierre chaude pour la maintenir à température.

- Enfin, comme les desserts ne sont pas le fort du pays, vous en profiterez pour goûter aux délicieux fruits, qu'on trouve partout en abondance : mangues, oranges, papayes... Ils font aussi de délicieux jus sur les marchés.
Sinon, côté sucreries, les Boliviens sont fanas de gélatine et de pâtisseries aux couleurs improbables et débordantes de crème.


Religions et croyances

 

Paganisme et catholicisme

Les Indiens ne se sont jamais vraiment faits au christianisme. Le christianisme est, par essence, contraire aux religions précolombiennes. Il appelle l'hégémonie de l'homme sur les éléments naturels. Seul Dieu lui est supérieur. En revanche, les Indiens adorent le Soleil, la Lune, la Terre... Dans cette région où parfois se déchaînent sécheresses, tremblements de terre, éruptions et inondations, ils étaient les garants d'un espoir de retour à la normale. Mais que faisait ce Dieu supposément tout-puissant des Espagnols pour amadouer la nature ?

Ces raisons, profondément ancrées, font que les religions anciennes et ce que l'on appelle la magie ont gardé un impact considérable, en particulier chez les populations les plus soumises aux éléments naturels (les paysans, par exemple). Il faut voir le marché aux sorcières de La Paz pour s’en rendre compte.

Certains missionnaires espagnols, plus éclairés ou plus pragmatiques, ont parfois adapté le dogme, pour favoriser l'adoption du christianisme par les populations locales. Un Christ solaire, une Vierge lunaire... et alors ? Peu à peu, paganisme originel et catholicisme se sont ainsi mêlés, donnant jour à une pléiade de syncrétismes. Nulle contradiction donc, dans le fait d'aller prier à l'église pour la guérison de son enfant, avant de foncer consulter le curandero... Potions, herbes et rituels semi-magiques soignent parfois aussi efficacement.

Depuis l’époque inca, l’élite des curanderos se trouve au village de Charazani, en Bolivie. Ses kallawayas sont des médecins itinérants fort réputés. Leur pharmacopée a été étudiée par des médecins du monde entier et nombre de remèdes efficaces ont été tirés de cette science vieille de plusieurs siècles.

 

A l'ombre des apus et de la Pachamama

Les croyances animistes influencent encore largement la vie quotidienne. Ainsi, lorsqu'ils franchissent un col, les Aymaras déposent-ils une pierre blanche sur un cairn déjà constitué. Ils manifestent là leur respect envers les achachilas, ces ancêtres réincarnés en divinités protectrices. Chaque lieu possède son propre esprit protecteur. On l'honore par des rites, des danses, de petits sacrifices, des offrandes régulières. L'apu inca est l'équivalent de l'achachila aymara.

La croyance aux lutins du genre du duende (d'origine hispanique) reste encore très vivace dans la population andine.

Les mineurs, qui étaient considérés comme des créatures du sous-monde par les Espagnols, rendent leur dévotion à leur tour à une divinité supérieure : la Pachamama, la Terre-Mère, représentée par la Vierge du Socavón. Il s'agit du même hommage rendu par les Mexicains à Tonantzin, la déesse-mère, transfigurée dans la Vierge de Guadalupe. La Pachamama représente la fécondité et la source des biens matériels. Comme les apus et autres achachilas, elle veille aux besoins de ses « enfants » qui la comblent d'offrandes.

 

La musique et la danse

Elles conservent leurs caractéristiques anciennes.
La mélodie qu'on chante en forçant sa voix à l'octave supérieure, c'est le huayno, qui utilise la gamme précolombienne, même si aux tambours et percussions, sifflets et ocarinas, flûtes de Pan et flûtes droites, on a ajouté des instruments à cordes, guitare et violon. Si la mélodie peut sembler triste, les paroles ne le sont pas : il s'agit de poèmes romantiques ou insinuations sexuelles populaires en quechua.
Le folklore n'a pas encore été détrôné par la musique américaine ; allez le découvrir dans une peña, ces restaurants folkloriques où les couples des classes moyenne et supérieure vont danser la valse créole et la marinera.

Les Indiens, eux, n'ont pas besoin de fréquenter les peñas. Ils célèbrent toutes sortes de fêtes, sans craindre de s'endetter pour les financer. Pendant plusieurs jours, l'alcool arrose les danses rituelles (on y mime l'accouplement, la chasse), rythmées par des orchestres amateurs. Les pétards assourdissants explosent à n'en plus finir, dans des nuages de poudre et de confettis. Peu importe, les sens sont engourdis par la chicha...

D'origine moins ancienne, on y entend aussi beaucoup de tangos argentins et les tintamarres de cuivres de la musique mexicaine au romantisme morbide.

Il existe également une importante tradition de musique afro-andine, dont Susana Baca est la représentante la plus célèbre. En Bolivie, la saya, rythmée par les tambours, née vers Coroico dans les Yungas, est à l’origine de la lambada.

Dans un tout autre registre, ne soyez pas surpris d'entendre dans les lieux touristiques, les Beatles et Simon & Garfunkel revisité façon flûtes de Pan...